Emily Blunt, future grande !

Publié le 19 juin 2011

Emily Blunt

Elle fait partie de la nouvelle génération d'actrices qui ont tout pour réussir. Avec quelques bons choix de films, celle qui a déjà plusieurs nominations de Golden Globes et presque des nominations aux Oscars a tout d'une grande. Meryl Streep ne tarit pas d'éloges à son égard, c'est sûrement quelque chose, non ? Elle a réussi à éclipser Anne Hathaway dans Le Diable s'habille en Prada, elle était la révélation de Sunshine Cleaning, et elle excelle dans le drame tout comme dans la comédie. Elle a fait quelques choix cinématographiques hasardeux (Les Voyages de Gulliver), elle tâtonne encore, mais elle va trouver son rythme de croisière, à n'en pas douter. Actrice anglaise, elle s'exporte très bien à Hollywood. Sa carrière est lancée, on n'a plus qu'à suivre.

Films vus :

- My Summer of Love : Film intéressant, qui n'est pas sans rappeler Heavenly Creatures (sans l'aspect "problèmes psychologiques"). Belles interprétations des deux actrices, notamment Emily Blunt, la manipulatrice. J'ai vraiment vu une différence de jeu, lorsqu'elle révèle la vérité à la fin : elle est plus froide. En tout cas, un film étrange, certes, mais à voir.

- Gideon's Daughter : Très beau téléfilm sur l'amour en général : l'amour père/fille, l'amour entre une homme et une femme, l'amour de la célébrité. Les performances sont excellentes, l'histoire est intéressante. Bill Nighy, dont le personnage change peu à peu de vie et essaie de reconquérir sa fille, dont il a perdu la confiance, est tout à fait touchant. Avec Miranda Richardson, on a droit à de très belles scènes, surtout celle dans l'église.

- Le Diable s'habille en Prada : Excellente comédie sur le milieu de la mode, où on retrouve l'ambiance du livre, même si les gags sont un peu différents. La fin, avec son revirement de situations, nous permet de voir le vrai visage de Miranda, au sens propre comme au figuré et nous montre le peu de cur qu'elle a, ce qui fait d'elle une femme froide et au fond solitaire. Sinon, la toujours gentille Meryl Streep incarne à merveille cette chef sans cur, et il y a d'excellents seconds rôles (Stanley Tucci, Emily Blunt). Quelques moments sympas, comme la métamorphose du personnage de Anne Hathaway, sur fond de Madonna.

- The Jane Austen Book Club : Sujet intéressant, mais traité avec platitude pendant tout le film. Je me suis ennuyée, car cela manque d'énergie. C'est bien dommage, car l'idée de départ était intéressante et pouvait promettre quelques bonnes histoires. Les acteurs rattrapent un peu le coup, mais ne font pas le film.

- Irrésistible : Très très moyen, scénario sans surprise, beaucoup d'ambiguïtés, on doit se faire nos propres conclusions face à une fin assez ouverte. Les sortes de flashbacks/rêves/trucs sont très mal faits et s'intègrent mal dans l'histoire. Susan Sarandon est une erreur de casting je pense, non seulement elle est trop vieille pour ce rôle, mais en plus elle ne dégage aucune émotion, contrairement à Emily Blunt, qui s'en sort très bien. Entre les deux, Sam Neill est également très bon. Film troublant, donc, mais pas pour les bonnes raisons.

- La Guerre selon Charlie Winston

- Coup de foudre à Rhodes Island : Tout d'abord, à voir en VO, car la VF est horrible. Ensuite, je trouve le film un peu brouillon, la progression de leur relation est étrange parfois. Mais le tout est sympathique. Juliette Binoche et Steve Carell sont tous les deux très bons, mais bizarrement, ensemble, ça ne fait pas des étincelles. Je ne les vois pas ensemble, en couple, en vrai. Enfin, il faudrait qu'on arrête de croire que renommer un film "coup de foudre à..." est vendeur, car ça ne l'est plus depuis longtemps !

- Sunshine Cleaning : Très bonne comédie dramatique, qui a très facilement trouvé sa place dans ma DVDthèque. On s'attache à cette famille, car on s'y retrouve très facilement. Emily Blunt est la révélation du film, le rôle lui allait comme un gant. C'est un de ces crus du cinéma indépendant américain qu'on aimerait voir plus souvent.

- Victoria : Magnifique film, sur les amours d'une jeune reine, qui du s'imposer alors qu'elle sortait tout juste de l'adolescence. Quand on sait que Victoria et Albert se sont vraiment aimés et qu'ils ont eu 9 enfants, on s'imagine que leur histoire devait être magnifique, et le film le montre bien. C'est vraiment très romantique, sans être poussé à l'extrême. Emily Blunt est éblouissante, Rupert Friend et Paul Bethany (que je n'avais pas reconnu !) sont aussi très bons. La bande-son est magnifique (quelques morceaux de Schubert bien choisis).

- Wolfman : Quelle déception ! Ce film aurait pu être tellement mieux, il en avait les moyens et les acteurs adéquats. Un film qui a été totalement bâclé, les effets spéciaux ne sont pas géniaux, du sang, des tripes, une jambe, du sang, voilà ce qu'on retient. Je sais que le loup-garou ne fait pas dans la dentelle, mais une fois qu'on l'a vu tuer, pas la peine de nous remettre les mêmes images sanglantes. La vérité sur le père est facilement devinable, la relation entre Lawrence et Gwen n'est pas assez développée. Quand aux acteurs, ils ne rattrapent pas le coup. Si Emily Blunt reste excellente, Benicio del Toro et Anthony Hopkins (que je vénère) ne m'ont pas convaincu..

- Petits meurtres à l'anglaise : Hilarant ! Moi qui suis allée le voir sans rien savoir sur le film, j'ai été très agréablement surprise. C'est drôle du début à la fin, de l'humour british que j'aime beaucoup. Les acteurs s'amusent et ça se voit ! Victor Maynard est un personnage que j'ai trouvé super attachant, avec son "average moustache", le personnage de Rose est bien approfondi, elle reste la même du début à la fin. Et Tony (une sorte de Ron Weasley version moldu, il faut bien le dire) est drôle. Une très bonne comédie, qui avec un peu plus de promotion, pourrait très bien marcher !

- Les Voyages de Gulliver : Divertissement inégal, qui réserve de bonnes surprises (j'ai adoré le passage dans la maison de poupée), mais qui tombe dans la lourdeur à de nombreuses reprises. J'ai bien aimé le personnage du fiancé, Edward, cliché à souhait, mais qui est plutôt drôle dans l'ensemble. La princesse d'Emily Blunt ne mérite aucun honneur ("oh mon dieu, je viens me faire kidnapper, alors je reste plantée sur place"), je me demande ce que l'actrice vient faire ici. Jason Segel commence à s'enterrer dans le même type de personnage. Jack Black fait du Jack Black. L'histoire suit un cours naturel, on ne peut pas s'attendre à autre chose. Il y a quelques bonnes idées, mais dans l'ensemble, ce n'est pas la comédie de l'année.

- L'Agence : Le concept aurait pu être intéressant s'il avait été mieux expliqué. Les protagonistes (les hommes du grand patron) ne donnent jamais d'explication précise, ils tournent autour du pot, et nous, on n'est pas vraiment perdu, parce qu'on voit de quoi il s'agit, mais on reste perplexe face à un sujet qui méritait plus de profondeur. Par exemple, il aurait été pas mal d'expliquer comment fonctionner le cahier (à moins que les scénaristes n'en aient eux-mêmes aucune idée). Le film reste quand même agréable à suivre, même s'il y a au film peu d'action par rapport à l'histoire sentimentale (un peu agaçante à la longue : je la laisse, je la rejoins, je la relaisse...). Les deux acteurs sont par contre excellents : Matt Damon en politicien peu commun est parfait pour ce rôle, et Emily Blunt est toujours aussi fraîche et a toujours l'air de s'amuser vraiment, et le peu de danse qu'on a vu est très joli. Ils ont une bonne alchimie ensemble. Ce que j'en retiendrai, c'est que le sujet est trop traité pour un grand public, et des détails n'auraient pas été de trop.

A voir :

The Girl ; Henry VIII ; Boudica ; Wing Chill ; Mister Showman ; Curiosity ; Gnomeo et Juliet ; Légions, les guerriers de Rome.

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